Plus d’un millier d’années avant Hippocrate la médecine Āyurvédique, dans les premiers vestiges textuels conservés à ce jour expliquait :
« La racine (mūlasthāna) des maladies se love dans le majestueux tube digestif et se soumet au contrôle des différents types et combinaisons d’intelligences (i.e. microbiote) qui se régulent par l’alimentation & le rythme de vie grâce à l’apprentissage de l’usage juste des 6 sens (esprit/ pensée, ouï, touché, vue, gustation, odorat » (Caraka Saṃhitā)
« La gustation est le souverain des 6 sens » (Prāṇapravādapūrva-prāṇāyupūrva).
Plus de trois millénaires après les premières traces écrites de l’Āyurvéda
Plus de 3 millénaires après, la science moderne (à l’orgueil alimenté par les industries pharmaceutiques et alimentaires) découvre avec effroi le rôle omnipotent de l’intestin réduisant l’illusion de sa capacité de contrôle des maladies presque à néant.
Cette ‘nouvelle médecine’ avait opportunément bien fait illusion sur les chiffres de l’espérance de vie par notamment son arrivée concomitante à l’assainissement (eau, déchets…) des villes occidentales à la densité de population et l’insalubrité croissantes jusqu’au XXième siècle.
La réhabilitation contemporaine du pouvoir souverain de l’intestin
Les grandes révélations du pouvoir de l’intestin sur la santé et la longévité humaine se résument principalement à des découvertes telles que :
la prévalence de nombreuses fonctions neurologiques, régulations de neurotransmetteurs et d’hormones dans l’intestin rebaptisé alors le deuxième cerveau ;
l’épigénétique qui indique qu’à tous les âges de la vie l’expression des bons gènes et mauvais gènes du corps humain est majoritairement sous l’influence de l’alimentation ainsi que les composants chimiques de l’environnement ;
le concept d’holobionte ou homo microbicus ou homme symbiotique de l’être humain ‘cohabité’ ou même ‘envahi’ par ses cent trions de microorganismes constituant son microbiote :
• environ dix fois plus nombreux que la totalité soit 90% des cellules humaines,
• contenant 3.3 millions de gènes microbiens non redondants dérivant de séquencer de 576.7 Gb,
⦁ constituant plus de 99% des gènes humains (soit environ 150x plus) que contient l’organisme,
• responsable dans le sang et dans le nombre de gène humain de l’organisme d’un nombre de molécules (endotoxines et exotoxines) quasi incalculables et à plus de 99.99% inconnues des scientifiques modernes,
• dont les bactéries possédant 1000 à 1500 espèces (dont 160 communes entre individus) les interactions biologiques complexes sont quasi-inconnues à ce jour,
• semblent être au centre de tous les mécanismes de genèse des maladies et aux commandes du système immunitaire,
• contiennent des espèces pathogènes dont la croissance est proportionnelle à la consommation de protéines animales, poisson, produits laitiers dénaturés, levures, produits fermentés, graisses, sucres, OGM, pesticides…
• possèdent de nombreuses espèces bienfaisantes en voie d’extinction sous la menace des médicaments et de l’alimentation moderne.
conscécutivement une augmentation exponentielle des ‘maladies modernes’, malgré les sommes importantes mobilisées pour les ‘recherches’ des laboratoires pharmaceutiques :
• cancers,
• maladies et accidents vasculaires,
• cholestérol & problèmes cardiaques,
• maladies neurologiques dégénératives,
• maladies neurologiques auto-immunes & inflammatoires,
• maladies intestinales,
• maladies auto-immunes,
• maladies inflammatoires,
• maladies ostéoarticulaires,
• diabètes,
• maladies oculaires,
• obésité,
• carences micro-nutritionnelles,
• ostéoporoses,
• impuissances,
• stérilités,
• endométrioses,
• pathologies de sénilité du troisième âge,
• dépressions,
…
et finalement une diminution de l’espérance de vie…
Identifier les ressources de l’information juste
Aujourd’hui, les informations justes sont diffusées par :
- les expertises des sciences ancestrales dans leurs formes originelles,
- les peuples tribaux aux traditions préservées,
- tous les chercheurs, scientifiques, érudits ou spécialistes réunissant les qualités suivantes :
. déconditionnement des habitudes et systématismes avilissant des travers du consumérisme et individualiste qui dictent des conduites délétères,
. affranchissement de la déformation des sens,
. rationalité et consistance cognitive,
. holistisme (vision globale et multifactorielle),
. prise en compte simultanée des boucles de rétrocontrôle psychosomatiques & somatopsychiques.
. clarté des valeurs morales entrainant des actions constructives et positives,
. honnêteté intellectuelle,
. indépendance,
. minimalisme,
Ainsi les patients, les médecins et tous ceux cherchant la vérité pourront être guidés sur le chemin des informations justes d’une médecine éclairée obéissante et attentive aux lois de la nature prévenant & traitant les vraies causes des maux…
Alimentation Flore Perméabilité intestinale L’origine des maux
Les causes de la perméabilité intestinale
La barrière intestinale possède un double rôle de protection et d’absorption représenté par deux structures :
1. La barrière cellulaire que sont sa très fine monocouche de cellules
2. La barrière muqueuse épaisse et homogène dans les conditions idéales.
La santé de la barrière muqueuse repose presque intégralement sur la composition en bactéries symbiotiques (bénéfiques) et de leur subsistance grâce à un régime riche en fibre de type MAC (macrobiota accessible carbohydrate).
Ces fibres dans les régimes alimentaires modernes (type SAD et SED Standard American Diet et Standard European Diet) sont qualitativement et quantitativement insuffisantes pour permettre la sécrétion de cette barrière muqueuse protectrice.
La famine du microbiote symbiotique
La restriction quantitative des fibres alimentaires
Par exemple la moyenne de consommation de MAC sous forme de fibre est des 12 à 20g par jour alors que le régime de nos ancêtres et des peuples traditionnels en contient 110 à 150g par jour.
L’appauvrissement qualitatif des fibres alimentaires
L’altération des fibres par les procédés de mise en farine, de cuissons, de conservation, d’oxydation etc rendent les fibres alimentaires annihilées ou non assimilables par la flore symbiotique (bénéfique).
Les agressions mortelles du microbiote symbiotique
Les procédés de fermentation du pain, fromage, alcool, vinaigre, yaourt, sauces sojas etc ainsi que la présence des levures alimentaires ajoutées ou présentes à cause de l’usage d’aliments conservés possède un effet très délétère sur la flore symbiotique (bénéfique).
Quelques exemples de la mise à mal du patrimoine du microbiote symbiotique (bénéfique) :
⦁ D’une part la flore symbiotique est occise par micro-organismes et toxines fongiques présents dans ces ferments, levains, levures etc.
⦁ D’autre part le glutamate libre (ou MSG) présent dans ces mêmes substances alimentent des micro-organismes pathogènes (malfaisants) concurrents et conquérants des symbiotiques (bienfaisant).
⦁ De plus les composés chimiques issus des médicaments (humains ou animaux par le truchement de la viande ou du lait y compris biologique), les polluants, les perturbateurs endocriniens et les composées phytochimiques ont aussi un impact létal sur la population de bactéries symbiotiques (bénéfique).
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(à compléter)