Table des matières
Concept d’équanimité et de distorsion cognitive
Les concepts psychologiques associés
Les cercles vertueux ou cercles vicieux de mécanismes cognitifs
La portée des actions saines ou délétères
Biais cognitif & problématique des enjeux commerciaux
Concept de biais de confirmation
Le biais de confirmation : ce que nous voulons croire
Concept d’équanimité et de distorsion cognitive
Définition
Du latin aequa, égal et animus, esprit, l’équanimité signifie l’égalité d’humeur, la sérénité mais aussi la pensé impartiale.
Les manipulations du mental sont des mécanismes psychiques qui entraînent une altération du jugement, entraînant déviation de la raison et de la logique de la réalité objective. Ce sont des raisonnements irrationnels d’auto-sabotage liés à des instincts d’autodestruction ou d’alter destruction.
La connaissance de ces mécanismes permet de les déjouer pour leur substituer la rationalité mentale. La rationalité mentale met en résonance les fonctions équanimes et la bienveillance psychique. Cet accès à l’état d’équanimité et de magnanimité permet d’optimiser l’efficacité psychique et embrasser des conduites saines.
Conséquences immédiates
|
Équanimité ou clarté cognitive |
Distorsion ou éclipse cognitive |
|
La connaissance des mécanismes psychiques de distorsion de la réalité et des techniques déjouant les manipulations du mental conduisent à : |
Si nous ne déjouons pas les manipulations du mentales elles nous conduisent à des croyances et comportements nuisibles : |
|
1. Perception objective de la réalité ↓ 2. Jugement équanime et bienveillant ↓ 3. Choix consistant à ce qui est bénéfique ↓ 4. Actions saines |
1. Perception distordue de la réalité ↓ 2. Jugements erronés ↓ 3. Choix en dissonance avec ce qui est bénéfique ↓ 4. Actions délétères |
Synonymes
|
Équanimité ou clarté cognitive |
Distorsion ou éclipse cognitive |
|
Rationalité Impartialité Magnanimité Bienveillance Logique Cohérence de croyances, d’idées ou de valeurs Justesse mentale Force de santé Perception adéquate de la réalité Objectivité Structure psychique saine Clarté mentale Accord, concordance Cohésion Congruité Logique solide |
Déraison Partialité
Perversité Illogisme Contraction de croyances, d’idées ou de valeurs Auto manipulation mentale Force d’auto-sabotage Distorsion de la réalité Subjectivité Structure psychique névrotique ou psychotique Brouillard mental Paradoxe, antinomie Contradiction Incongruité Logique boiteuse |
Les concepts psychologiques associés
|
Équanimité ou clarté cognitive |
Distorsion ou éclipse cognitive |
|
Pensée logique et rationnelle |
Biais cognitifs Les biais cognitifs incluent le biais de confirmation, la croyance en un monde juste, etc. Les biais cognitifs peuvent être classés en : - Biais sensori-moteurs ; - Biais mnésiques ; - Biais de jugement ; - Biais de raisonnement ; - Biais liés à la personnalité. Les concepts de biais cognitifs sont très divers et anciens mais le terme est introduit par les psychologues Daniel Kahneman et Amos Tversky (1970). Les biais cognitifs sont précédés par les heuristiques de jugement ou opérations mentales automatiques, intuitives, rapides, etc. |
|
Consistance cognitive ou consonance cognitive. |
Dissonance cognitive Elle est associée au biais de confirmation. Elle est le troisième degré entre la réalité et les aptitudes mentales ou comportementales : - Relation consistante avec la réalité - Relation inapproprié ou non pertinente avec la réalité - Relation dissonante avec la réalité
Un auteur ayant décrit la dissonance cognitive est Leon Festinger (1957). La dissonance cognitive se manifeste par un stress psychologique. La dissonance cognitive inclut différents paradigmes (Discrimination de croyance ; Conformité induite ; Paradigme du comportement interdit ; Libre choix ; Justification de l'effort) et différence paradigmes alternatifs (Théorie de la perception de soi ; Théorie de l’équilibre ; Analyse coût-bénéfice ; Théorie de l'auto-discordance ; Conséquences de l’incohérence ; Critique du libre -paradigme de choix ; modèle action-motivation ; modèle de dissonance prédictive) |
|
Prise de conscience de la distorsion cognitive |
Distorsion cognitive cf notamment Aaron Beck and David Burns La distorsion cognitive incluant : Le tout ou rien. La surgénéralisation Éluder le positif Aller directement à la conclusion Prédictions basées sur des évidences maigres (Lire dans les pensées, Prédire l’avenir) Catastropher, Magnifier, Minimiser. Raisonnement émotionnel Les phrases comme « il faut » ou le « y’a qu’à » « faut qu’on » Etiquetage trompeur. Personnalisation ou prendre pour soi ou culpabilisation gratuite. (Voir notamment https://positivepsychology.com/cognitive-distortions/) |
|
L’objectivisation de soi-même |
L’illusion positive (positive illusion) cf notamment Shelley E. Taylor and Jonathan D. Brown (1988). Elle est un critique à l’égard du concept de la psychologie positive de Martin Seligman and Mihaly Csikszentmihalyi. L’illusion positive inclut la surévaluation et survalorisation de soi. |
|
Libre arbitre |
Obéissance ou soumission à l’autorité (cf l’expérience de Milgram, théorie élaborée par Stanley Milgram en 1963). |
|
Croyance en la réalité |
Croyance en un monde juste ou hypothèse du monde Elle est classée parmi les biais cognitifs. Cette croyance est originellement décrite par le psychologue social Melvin J. Lerner |
|
Concept de psychologie indienne |
|
|
Samyaktva (équanimité, justesse) Samyaktva inclus : - Samyag-jnaana (connaissance juste ou consistance cognitive) - Samyg-darshan (perception juste) - Samyak-charitra (comportement juste) |
Mityatva (délire, fantasme) Mityatva inclus : - Mitya-jnaana (distorsion cognitive) - Mitya-darshana (perception erroné) - Mitya-charitra (comportement inapproprié) |
|
Dharma raaja (empereur de la vertu) |
Moha raaja (despote de l’illusion) |
Les cercles vertueux ou cercles vicieux de mécanismes cognitifs
|
Équanimité ou clarté cognitive |
Distorsion ou éclipse cognitive |
|
La connaissance des mécanismes psychiques de distorsion de la réalité et des techniques déjouant les manipulations du mental conduisent à : |
Si nous ne déjouons pas les manipulations du mental, elles nous conduisent à des croyances et comportements nuisibles : |
|
1. Objectivité, rationalité et équanimité de la perception de la réalité ↓ 2. Jugement équanime et bienveillant ↓ 3. Choix consistant en ce qui est bénéfique ↓ 4. Actions saines ↓ 5. Bonheur (eudémonie) ↓ 6. Croissance de l’énergie psychique ↓ 1’. Minoration de la distorsion de la réalité |
1. Distorsion, déformation, manipulation subconsciente de la perception de la réalité ↓ 2. Jugements erronés ↓ 3. Choix en dissonance avec ce qui est bénéfique ↓ 4. Actions délétères ↓ 5. Souffrances ↓ 6. Perte d’énergie psychique ↓ 1’. Majoration de la distorsion de la réalité |
La portée des actions saines ou délétères
|
|
Actions saines |
Actions délétères |
|
Sphère des actions |
Psychiques ; Sensorielles ; Verbales ; Physiques |
|
|
Portée des actions |
Soi-même ; Entourage social ; Environnement (faune et flore) |
|
Concept des biais cognitifs
Définition
Le biais cognitif, schéma de pensée trompeur et faussement logique, est aussi un phénomène de ‘manipulation du mental’.
Ainsi la notion de biais est synonyme de ‘subjectivité déformante’ et dans ceci qu’ils influencent nos choix, ils conduisent à des jugements altérés, erronés, des paradoxes, des contradictions, des choix incongrus, des raisonnements obscurs, des logiques boiteuses, etc.
La notion de biais cognitif explique l’ensemble des types de distorsion dans notre perception du monde autrement-dit dans notre traitement cognitif des informations.
Les biais cognitifs résultent en une déformation quantitative ou qualitatives de la juste et vraie connaissance pouvant résulter en mauvais choix. Les écueils cognitifs conduisant la pensée peuvent être évités par la compréhension elle-même de l’ensemble des biais. Ainsi l’analyse des informations à la lumière de la conscience de ces biais est un support précieux à la pensée logique, rationnelle. La quête de la justesse du jugement reste le travail d’une vie et peut être parfait graduellement.
Le biais cognitif appartient au domaine de l’inconscient mais la connaissance de l’existence de ses mécanismes permet la conscientisation et la prévention plus ou moins complète de ses conséquences.
L’étude des biais cognitifs appartient au domaine de la psychologie cognitive et la psychologie sociale.
Il existe de nombreux types de classification des biais cognitifs.
Une classification tripartite classifie les biais cognitifs en trois domaines :
1. biais ou erreurs de perception
2. biais ou erreur d’évaluation,
3. Biais ou erreur d’interprétation logique.
Une autre de ses classifications identifie une plus large variété de domaines de biais cognitifs comptant notamment : perception, statistiques, logique, causalité, relations sociales, etc.
Il est fréquemment admis que la mère de tous les biais cognitifs est le biais de confirmation.
Biais cognitif & problématique des enjeux commerciaux
La désinformation peut ainsi être le fruit du biais cognitif par intérêt commercial ou par affinité sensorielle avec l’objet.
Il n’est en effet pas simple pour une société de consommation comme première vertu de s’attacher à promouvoir la ‘vérité’.
Ce problème a même fait l’objet d’une cellule de recherche nommée « maladies non-transmissibles (ou maladies modernes) et les déterminants commerciaux de la santé » par ailleurs lancé par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé ou WHO [World Health Organisation]) au sein du ‘Global Coordination Mechanism on NCDs (Non Communicable Diseases)
Concept de biais de confirmation
Le biais de confirmation : ce que nous voulons croire
|
Sous-estimé |
Surestimé |
Non-estimé |
Le biais de confirmation est le parrain de tous les biais cognitifs. Il s’agit de la tendance psychique à surestimer ou sélectionner uniquement les informations qui ‘nous arrangent’ car elles confirment des croyances, des idées, des habitudes ou des goûts préexistants.
Le biais cognitif est synonyme de partialité, ouverture d’esprit, détachement du sensoriel, du matériel ou du confort. Le biais cognitif est antonyme d’impartialité, étroitesse d’esprit, attachement, etc.
Les biais de confirmation et les sciences de la santé
Le biais de confirmation est la raison pour laquelle certains domaines de la recherche sont très peu connus car ils ‘dérangent’.
Par exemple
1. Les contre-indications avérées par étude scientifique fiable d’aliments que la majorité des gens préfèrent sont bien moins médiatisées et bien plus longues à être connues du grand public que ceux des aliments non préférés.
a. D’une part, par exemple, sont sous-médiatisées les contre-indications de la consommation du chocolat (comme la présence de cancérigènes [mycotoxine, alpha-toxine, etc.], des perturbateurs nerveux [alcaloïdes], etc.)
b. Alors que d’autre part sont surmédiatisées les contre-indications de la consommation du chou (selon certaines études qui ne font pas l’unanimité le chou contient des substances pouvant chez certaines personnes produire des effets hyperthyroïdiens).
2. Les contre-indications avérées par étude scientifique fiable seront rejetées ou bien plus longues à être acceptées du plus grand public quand elles concernent les aliments préférés par la majorité des gens.
Par exemple les études dénonçant la dangerosité des régimes hyper-protéinés pour leur immense cancérogénicité, leur effets délétères sur les artères, le cœur, le cerveau, etc. (cf. les plus hautes fédérations de scientifique OMS Organisation Mondiale de la Santé, etc.)
3. Les pseudo-indications avérées par études non scientifiques bien que contredites par des études scientifiques fiables sont surmédiatisées.
Par exemple la contenance en protéines des produits animaux est telle un arbre qui cache la forêt de la multitude de leurs effets pathogéniques et morbides. Ces pseudo études, clamant les pseudo bénéfices des protéines des produits animaux, sont bien plus médiatisées que les études scientifiques valables indiquant les dangers et faisant pourtant l’unanimité des plus grands comités de chercheurs.
(WHO (World Health Organisation dite OMS Organisation Mondiale de la Santé), IARC (International Agency for Research in Cancer), World Cancer Research Fund (WCRF), American Institute for Cancer Research (AICR), American Cancer Society (ACS), etc.
Biais de confirmation dans la littérature
Le biais de confirmation au gré des auteurs
L’être humain est le meilleur pour interpréter toute nouvelle information de façon à ce que ses conclusions précédentes restent inchangées. (Warren Buffett)
(...) quand la balance de notre salle de bains nous indique la mauvaise nouvelle, nous descendons et remontons de suite, juste pour être certain que nous n’avons pas mal lu l’écran ou mis trop de pression sur un pied. Mais quand elle indique une perte de poids (le Saint Graal !), ça nous met de bonne humeur pour le reste de la journée. En acceptant d’office les preuves quand cela nous arrange, et en insistant plus dans le cas contraire, on fait subtilement pencher la balance en notre faveur. (Dan Gilbert, Et si le bonheur vous tombait dessus)
L’esprit humain est comme un ovule, il possède un dispositif de fermeture. Quand un spermatozoïde est rentré, il se ferme pour que le suivant ne puisse pas rentrer. (Charlie Munger – avocat et homme d’affaires)
Le biais de confirmation est tellement ancré dans votre développement et votre réalité que vous ne vous rendez probablement pas compte de sa présence. Nous recherchons des éléments qui confirmeront nos croyances et nos opinions sur le monde mais excluons ceux qui viennent les contredire… Dans le but de simplifier le monde et de le rendre conformes à nos attentes, nous avons eu la grâce de recevoir les biais cognitifs.
Accepter l’information qui confirme nos idées est facile et demande peu d’énergie. En essayant d’économiser de l’énergie, notre esprit va rechercher l’information de telle sorte que notre interprétation de la preuve sera biaisée. (Sia Mohajer, The Little Book of Stupidity)
Lis-le avec chagrin et tu ressentiras de la haine.
Lis-le en colère et tu seras vindicatif.
Lis-le avec paranoïa et tu seras confus.
Lis-le avec empathie et tu ressentiras de la compassion.
Lis-le avec amour et tu seras flatté.
Lis-le avec espoir et tu seras optimiste.
Lis-le avec humour et tu ressentiras de la joie.
Lis-le sans le juger et tu seras en paix.
Ne lis pas du tout et tu ne ressentiras rien.
(Shannon L. Adler)
L’œil ne voit que ce que l’esprit est prêt à comprendre. (Henri Bergson)
Un des plus gros problèmes de notre époque est qu’il y a de larges groupes de personnes qui croient tous les bruits de couloir, juste parce que ça conforte leur vision du monde – pas parce que c’est effectivement vrai ou parce qu’ils ont des preuves. Ce qui est remarquable c’est que ça ne demanderait pas beaucoup d’effort pour établir la vérité dans la plupart de ces cas…mais les gens préfèrent le réconfort à la recherche. (Neil deGrasse Tyson, astrophysicien)
La vérité passe par trois étapes : d'abord, elle est ridiculisée. Deuxièmement, elle est violemment opposée. Troisièmement, elle est acceptée comme une évidence (Arthur Schopenhauer)
