Dans de nombreuses traditions commençant par les branches anciennes de la médecine Ayurvédique, ils sont classés parmi les légumes fétides et ont la réputation de créer des troubles psychologiques et émotionnels comme la colère et la perte de contrôle de soi.
Dans la culture occidentale, avant des découvertes plus récentes, ils ont été surinvestis pour leurs bénéfices sur la santé en termes de fluidification du sang, de diminution de la pression sanguine ou des anti-oxydants...
Mais depuis l’avènement des découvertes sur le microbiote intestinale, les allégations de santé basée sur la simple analyse moléculaire d’un aliment sans prise en compte de son impact sur la flore est un crime scientifique.
Il en résulte que les alliacées contiennent des substances antibiotiques toxiques pour les bactéries favorables et qu’il contiennent en plus des fructans (FODMAP-s), comme les céréales riches en gluten, qui sont hautement déséquilibrants de la flore intestinales.
Ainsi la lumière des dernières découvertes a permis une relecture du statut des alliacées démontrant leurs contre-indications non négligeables questionnant profondément la pertinence d’une consommation régulière.
Table des matières
Contre-indications méconnues par la vision archaïque de la nutrition
Alliacées aliments gâchettes de douleurs & inflammations
Fermentescibilité, FODMAP-s et dangerosité gastro-intestinale
Augmentation du diagnostique d’intolérance aux alliacées
Augmentation du diagnostique d’allergie aux alliacées
Rapide aperçu des sciences et des traditions anciennes
Contre-indications méconnues par la vision archaïque de la nutrition
Les aliments ne doivent plus être considérés simplement sous l’aspect de leurs critères archaïques (colonne de gauche) mais sous l’aspect de leurs critères scientifiques (colonne de droite)
Critère occidental archaïque de la classification des aliments |
Critère scientifique de la classification des aliments |
‘apports nutritionnels’ |
‘impact prébiotique’ puis ‘apports nutritionnels |
Pas de prise en compte de l’effet post digestif, de la spécificité de l’individu, des facteurs environnementaux, etc. |
Prise en compte de l’effet post digestif, de la spécificité microbiotique et digestive de l’individu, des facteurs environnementaux, etc. |
Chaque aliment a le pouvoir de faire croître ou de détruire dans le microbiote humain deux types de micro-organismes aux propriétés antithétiques :
- des micro-organismes eubiotiques qui apporteront des éléments bénéfiques voire indispensables (comme micronutriments, molécules neuro-actives, molécules endocrino-actives, butyrate, etc.)
- des micro-organismes pathogènes qui détruisent les précédents, n’apportent aucun des éléments bénéfiques ou indispensables, phagocytent des substances nutritives ou physiologiques et sécrètent des toxines, acides, radicaux libres dans les tissus et les fluides du corps empoisonnant le corps à plus ou moins bas bruit…
La présence de ces micro-organismes est non-négligeable :
- ni sur l’aspect quantitatif puisqu’ils sont estimés entre 3 à 10 fois le nombre de cellules humaines (100 trillons de bactéries au sein du microbiote auxquelles doivent être ajoutés les champignons, les virus, les prions, les parasites, etc.)
- ni sur l’aspect qualitatif puisque nous savons aujourd’hui que le microbiote possède plus de 99 % des gènes (soit seulement 1 % de gènes humains) et donc est responsable de 99 % des types de molécules qui composent notre organisme.
C’est ainsi qu’un aliment à apport nutritionnel positif peut s’avérer dangereux…
Or, selon de nombreuses études récentes, les alliacée seraient antibiotiques des bactéries favorables comme les Bifidobacterium spp et les Lactobacillus acidophilus.
Alliacées aliments gâchettes de douleurs & inflammations
Alliacées déclencheur de douleur
Les alliacées sont impliquées dans les douleurs pour de multiples raisons :
- leurs contenances en molécules toxiques (‘noxious compounds’) telles que les thiosulfinates (l’agent piquant (‘pungent’)) ;
- leur contenance en molécules pro-inflammatoires telles qu’également les thiosulfinates ;
- leur capacité à activer les nerfs, particulièrement l’ion channel TRPA1 (impliqué dans la douleur, l’inflammation et même l’asthme) ;
- leur contenance majorée en agents phytochimiques hyper-allergisants pouvant notamment conduire au choc anaphylactique (dermatite de contact, syndromes du colon irritable, diarrhées, nausées, ulcères, démangeaisons intenses, rhino-conjonctivite, vision trouble, asthme bronchique, transpiration et anaphylaxie) ;
- leurs effets irritants sur de nombreux tissus comme peau, yeux, muqueuses digestives, muqueuse respiratoire, etc. pouvant aller jusqu’à brûlures, ulcérations profondes et hémorragiques
- leur propension à provoquer des gaz et des ballonnements gastro-intestinaux,
- leurs molécules pro-oxydantes pour leurs propriétés délétères des brin d’ADN (ou chaine génétique) par la potentialisation de réactions de Maillard qui engendrent des AGE-s (advenced glycation endproducts) ;
- leur contenu important en FODMAP (hydrates de carbone fermentescibles) et son impact délétère sur le tube digestif et le microbiote ;
- leurs effets toxiques et parfois mortels sur les animaux tel que chiens, chats, cochon d’Inde, lapins, taupes et de nombreux autres animaux ;
- leurs effets mortels sur de nombreux micro-organismes incluant ceux de la flore bénéfique (‘eubiotique’) ;
etc.
Pour les articles accessibles au large public voir notamment :
http://www.esalq.usp.br/lepse/imgs/conteudo_thumb/mini/Pain-sensing-TRPA1-channel-resolved.pdf
https://en.wikipedia.org/wiki/Transient_receptor_potential_channel
https://www.pcrm.org/health-topics/migraines
https://www.pcrm.org/news/blog/struggling-migraines-try-plant-based-migraine-diet
https://www.pcrm.org/health-topics/arthritis
https://en.wikipedia.org/wiki/Onion
Bunner, A.E., Agarwal, U., Gonzales, J.F. et al. Nutrition intervention for migraine: a randomized crossover trial. J Headache Pain 15, 69 (2014).
Cope, R.B. (August 2005). "Allium species poisoning in dogs and cats" (PDF). Veterinary Medicine. 2011.
Salgado, B.S.; Monteiro, L.N.; Rocha, N.S. (2011). "Allium species poisoning in dogs and cats". Journal of Venomous Animals and Toxins Including Tropical Diseases.
De plus, les alliacées sont à éviter dans le régime dit « d’élimination » qui permet la rémission de nombreux symptômes par une diet ciblée.
Etude faite par « intervention nutritionnelle pour la migraine : un essai croisé randomisé » (Nutrition intervention for migraine: a randomized crossover trial)
Nourriture à éviter |
Aliments à privilégier |
Céréales : |
Céréales : |
Blé |
Riz |
Seigle |
Millet |
Orge |
Quinoa |
Blé |
Sarrasin |
Amarante |
|
Fruits : |
Sorgho |
Agrumes (tous) |
Teff |
Bananes |
Avoine |
Pommes |
|
Légumineuses : |
|
Légumes : |
Lentilles |
Famille potagère (tomates, aubergines, poivrons, pommes de terre) |
|
Genre Allium (oignons, ail) |
Fruits : |
Patates douces, ignames |
Poires |
Céleri |
Abricots |
Champignon |
Myrtilles |
|
Prunes |
Autres : |
|
Produits d'origine animale (tous) |
Légumes : |
Noix +++ et graines (tous) |
Artichauts |
Chocolat |
Asperges |
Sucre |
Brocolis, chou-fleur |
Café |
Choux de Bruxelles |
Thé |
Chou |
Alcool |
Carottes |
|
Légumes verts : blettes, chou frisé, chou vert, moutarde, épinards, laitue |
|
Courgettes, autres courges dures et molles |
|
|
|
Assaisonnement : |
|
Huile d'olive |
|
Extrait de vanille |
|
Sirop de riz brun, sirop d'érable |
|
Sel |
a. Les participants ont évité les produits d'origine animale pendant toute la phase de régime, pas seulement pendant le régime d'élimination.
https://thejournalofheadacheandpain.biomedcentral.com/articles/10.1186/1129-2377-15-69/tables/1
Fermentescibilité, FODMAP-s et dangerosité gastro-intestinale
Les alliacée sont en tête de la liste de l’échelle des aliments dangereux pour l’intestin pouvant générer ou aggraver de nombreux problèmes gastro-intestinaux. Cette échelle des perturbateurs intestinaux se mesure par la quantité de FODMAP (fermentescibles oligosaccharides, monosaccharides et polyols ou types of short chain carbohydrates).
Les FODMAP sont donc des chaînes sucre simple contenu dans des aliments comme ceux riches en gluten ou sucre d’alcool (polyols) créant dans tube digestif des fermentations indésirable et la croissance de micro-organismes défavorables...
Les alliacées sont les plus ‘fermentescibles’ de la quasi-totalité des autres aliments.
Les FODMAP-s, spécialement dans les conditions énumérées ci-après, ont la propriété de mener à une malabsorption des aliments au niveau de l’intestin grêle.
Ils sont donc contre-indiqués en première ligne à tout personne présentant les symptômes ou les pathologies suivantes :
- ballonnement,
- flatulence (par l’hydrogène de la fermentation),
- brûlures digestives,
- gastrite ou ulcère gastrique ou duodénal,
- selles molles ou peu moulées,
- alternance diarrhée / constipation, etc.
- odeur forte dans les selles ou les gaz,
- douleurs abdominales,
- sang dans les selles,
- syndrome du côlon irritable (IBS)
- maladie de Crohn,
- rectocolite hémorragique,
- maladies inflammatoire chroniques de l’intestin,
- non-celiaque sensibilité (non-celiac sensitivity)
- maladie inflammatoires ou auto-immune (par leur association au MICI et incluant les maladies rhumatismales, rhumatoïdes, diabètes, firbomyalgie, maladies neurologiques, troubles mentaux, dermatites, etc.),
- colopathie fonctionnelle.
Le type de FODMAP contenu dans les alliacées se nomment fructans.
Les fructans sont les même composants qui créent les problèmes digestifs et déséquilibres de la flore que les céréales riches en gluten.