Contexte
Un être qui vous est cher est malade ou a des conduites alimentaires que vous savez non bénéfiques.
Que faire ?
Trois préambules
Dynamique de la démarche de santé
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Figure 1 : La dynamique de la démarche de santé |
Enjeux de la prise de conscience
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Figure 2 ; Les enjeux de la prise de conscience précédent l’amorce d’une résolution saine |
Essence du travail
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Figure 3 : L’essence du travail résultant progressivement de la mise en pratique d’une vie saine |
Le contexte relationnel
Possibles antécédents & bases relationnelles
Des modalités relationnelles passées entre l’aidant et son proche ont déjà pu être conflictuelles ou difficiles à quelques égards que ce soit. Les souffrances physiques ou psychiques du proche ont pu déjà laisser des traces. Ces empreintes ont plus ou moins bien cicatrisées, prenant une forme plus ou moins consciente de rancœur. Ainsi la relation présente n’est elle même pas totalement apaisée.
De surcroît il est possible que le proche ne se sente lui même pas invincible dans la neutralisation des ses propre peurs, de ses propres souffrances ou encore dans le domaine DE sa relation avec la nourriture et son sentiment général d’emprise sur lui-même.
Les souffrances d’un proche sur l’entourage
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Figure 4 : Les possibles répercussions de la souffrance d’un proche sur son entourage |
Les variables du présent
Le climat de tension autour de la pathologie variable selon de nombreux paramètres notamment
- selon l’état du proche incluant le degrés d’atteinte, la gravité du pronostic, la vitesse d’involution, le degré d’atteinte neurologique et ses répercussions mentales, etc. la pression sera variable.
- selon l’état de l’accompagnant comprenant l’intensité du désir, ses attentes, son investissement et l’éventuelle fatigue physique et psychique résultant de l’empathie, l’écoute, l’aide, etc.
L’addition quantitative et qualitative de ces paramètres entraînera une majoration des tensions dans la relation.
L’accompagnant pourra être en proie à Son désir que son proche se soigne, agité par son inertie et le proche sera blessé par l’interventionnisme maladroit de son accompagnant.
Le trio souffrances, angoisses, attentes
Votre impatience est sous-tendue par l’angoisse qu’il n’arrive pas à comprendre, adhérer et se maîtriser pour adopter une alimentation saine et bienfaisante (‘sustainable eating’). L’angoisse est alimentée par la peine à envisager que votre proche souffre ou tombe sévèrement malade.
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Figure 5 : Résonance, reflet & interrelation du trio souffrances, angoisses, attentes entre le proche souffrant et l’accompagnant |
Le cercle vicieux de la souffrance
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Figue 6 : Cercle vicieux de la souffrance d’un proche |
Angoisses Émergemant Face à la Nécessité de Changer pour une Alimentation Saine
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Figure 7 : les angoisses qui agitent le mental face à la nécessité de changer pour une alimentation saine. Ces angoisses doivent être identifiées et objectivées pour neutraliser leurs impacts mentaux. Ces angoisses représentent un danger de sabotage par par mise en échec de la démarche. |
Les clefs de l’accompagnement
Prise de conscience
Accompagner un proche pour adopter une alimentation saine nécessite un travail personnel préalable impliquant la compréhension analytique de :
- ses souffrances réelles ou anticipées (liées à une alimentation malsaine et ses conséquences sur le corps, le cerveau et le psychisme, etc.)
- ses angoisses (voir figure 7)
- nos souffrances (voir figure 4)
- nos angoisses (liées aux catégories précédentes et débutant par la peur de ne pas pouvoir aider ou supporter le proche et sa souffrance si sa condition se prolonge ou s’aggrave. Voir partie sur le contexte relationnel)
Le cercle vertueux de la guérison
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Figure 8 : Le cercle vertueux de la guérison d’un proche par la justesse de l’accompagnement |
La justesse de l’accompagnant
Les étapes préliminaires à mettre en place pour accompagner un proche sont les suivantes :
1. Mesurer les enjeux personnels dans le rôle d’accompagnant
La prise de conscience de l’espace psychique en soi-même occupé par la souffrance du proche. S’interroger si la place de l’accompagnant ne pourrait pas représenter une source d’immense satisfaction & paix apportée par le soulagement de celui que l’on affectionne. Se demander si à l’inverse savoir un proche en proie au mal-être ou à la douleur serait une source consciente ou subconsciente de peine profonde. Selon certains psychologues, dans la pyramide des besoin d’un humain trône celui du souhait de paix pour les êtres proches (cf notamment la psychologie positive de martin seligman, principe des philosophies shramaniques jain & bouddhiste, principes Védaniste)
Ex : même en s’isolant sur une île déserte au sable chaud, au lagon turquoise et translucide, le souvenir d’un proche qui souffre peut transformer le paradis en enfer.
2. Évaluer ses besoins et sa propre résilience
Cette étape conditionne la durée de l’initiative s’introspecter en profondeur pour évaluer et ré-évaluer la disponibilité de l’espace matériel, physique et psychique réaliste pour le rôle d’accompagnant. Évaluer la justesse de l’investissement dans l’évaluation de sa zone de confort parmi notamment :
→ mesure du temps
→ mesure de la délimitation des espaces de vie
→ choix du type d’actions (physiques, verbales ou mentales)
Veillez à rester aligné soi-même dans son travail d’équilibrage entre ses propres aspirations idéales, désirs personnels et besoins. Cette étape est primordiale pour garder sa force et ne pas être affecté négativement par les maux de l’autre.
Ex : donner à l’autre en restant indulgent avec soi-même pour soi-même. Savoir s’échapper pour se retrouver soi-même
3. Garder la tête froide
Neutralisation des jugements de valeur et de l’ego qui prétend que nous ferions mieux à la place d’autrui (« je n’aurais pas fait mieux, j’aurais fait peut être pire »). Chaque être est le fruit de tant de choses, se construisant sur tant d’éventements extrinsèques.
L’inégalité des privilèges se manifeste par la disparité dans :
. L'accès à la connaissance juste (dans le domaine des valeurs, de l’entretien de la santé physique ou psychique, etc. )
. L'environnement & facteurs psycques sains propices au développement de la volonté, de la force, de la cohérence, de la maîtrise, de l’éthique, etc. tel que exemplarité, soutien moral , sociétal ou familial.
. L'environnement & facteurs matériels sains favorisant la santé physique, endocrinienne, neurologique.
4. Humilité & discernement
Un être en souffrance garde toute sa valeur et être accompagnant représente aussi une opportunité d’apprendre de lui. Le rôle d’accompagnant n’est en rien une supériorité mais une complémentarité.
Le plus sage de l’accompagnant s’atteint par le ressenti de gratitude pour la personne qui s’offre à être aidée.
Comprendre le fonctionnement des moteurs pour vaincre la souffrance
La confiance est la clef du succès de la guérison. La dynamique de l’estime de soi et de la confiance est le moteur de la volonté et de l’entrain. La culpabilité, le manque de confiance en soi et le scepticisme sont les lests de l’inertie. L’angoisse de ne pas guérir guette dans l’ombre les êtres en souffrance, toujours prête à bondir et avant de les dévorer, elle les pétrifie d’effroi, les rendant impuissants au moindre progrès. Ces prédateurs sont si pernicieux qu’ils cherchent toute les occasions pour de contaminer les accompagnants eux-mêmes
Ainsi l’accompagnant, force de cette connaissance se doit invariablement de veiller à neutraliser et prévenir les angoisses de peur de l’échec :
- valoriser tous les petits 'succès' aussi minimes soient-ils (comme ne prendre que 9 et 1/2 carrés de chocolat lieu de 10). La flatterie et le compliment d’un être sur la voie de l’assainissement de son hygiène de vie sont une juste récompense et une douce compensation de ses efforts.
- réconforter les jours sans victoire qui doivent être vécus comme des temps de pause nécessaires à l’ascension progressive de la maîtrise.
- rassurer sur le fait que que de nouvelles habitudes et de nouveaux plaisirs vont s’installer (voir prochains articles sur la rééducation de la dopamine)
- apprendre à fixer de tout-petits objectifs faciles à atteindre, ne projeter aucun objectif final en vivant au jour le jour et ne pas projeter soi-même ses propres attentes.
- divertir son attention sur tous divers types de plaisirs .
- se souvenir que l’amour a raison de tous les obstacles et que plus il est partagé, plus il grandit.