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Science de la Vie

Transmettre les connaissances écologiques, médicinales et les modes de vie symbiotiques, pour le développement durable et la sauvegarde de la planète

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biodiversité

Protéger la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes, conditions indispensables à la santé humaine et à la Vie...

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Sécurité Alimentaire

Œuvrer pour la sécurité alimentaire, combattre la malnutrition des populations vulnérables en Inde.

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Protection de l’enfance

Agir pour la protection de l’enfance, l’éducation, pour révéler les potentiels de ceux qui construiront le monde demain.

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Les Ādivāsī-s - Des siècles de sciences menacés de disparition

 

Vous l’aurez compris, le mode de vie des Ādivāsī-s, en garantissant la survie de la biodiversité, est indispensable pour la sécurité alimentaire, et bénéfique pour la santé humaine. Mais leur mode de vie est malheureusement en voie de disparition.

Les Ādivāsī-s sont encore aujourd’hui victimes de discrimination et parfois même de violence de la part de la société indienne. Ils sont au niveau le plus bas de quasiment tous les indicateurs socio-économiques (source : Minority Rights). Considérés comme des peuples primitifs par la majorité de la population en Inde, des programmes du gouvernement ont pour objectif de les intégrer à la société dominante, au lieu de leur permettre de maintenir leur mode de vie traditionnel.

 

Déplacements successifs des populations Ādivāsī-s

 

Les Ādivāsī-s ont été privés du droit de propriété sur leurs terres au cours du siècle dernier, et aujourd’hui encore, au profit de projets industriels. Leurs terres appartenant à une communauté, ou à un ancêtre décédé, il leur est extrêmement difficile de prouver leur propriété selon la législation nationale.

Voici un extrait du rapport 2017/2018 d’Amnesty International sur l’Inde:

« Selon des statistiques publiées en novembre, plus de 6 500 infractions ont été commises en 2016 contre des membres de tribus répertoriées. Des groupes Ādivāsī-s ont cette année encore été confrontés à des déplacements en raison de projets industriels. Au titre d’une loi spéciale, le gouvernement a acquis des terres destinées à l’extraction de charbon, sans avoir obtenu au préalable le consentement libre et éclairé des Ādivāsī-s. En juillet, un comité du ministère de l’Environnement a déclaré que les exploitants de mines de charbon souhaitant augmenter jusqu’à 40 % leurs capacités de production n’avaient pas à consulter les populations concernées.

En septembre, des militants ont manifesté contre l’inauguration du barrage de Sardar Sarovar, au Gujarat. Selon eux, quelque 40 000 familles déplacées, dont de nombreuses familles Ādivāsī-s, n’avaient pas reçu de réparations satisfaisantes. À Raigarh (Chhattisgarh), 98 Ādivāsī-s ont tenté en juin d’intenter une action en justice au titre de la Loi relative aux castes et tribus répertoriées (prévention des atrocités), se plaignant d’avoir dû vendre leurs terres à des représentants d’entreprises privées après avoir subi des manœuvres d’intimidation et de contrainte. La police a bien enregistré leurs plaintes, mais a refusé d’ouvrir une action pénale. »

Contraints par la force de se déplacer, maintenir leur identité économique et sociale nécessite pour les Ādivāsī-s une lutte et une énergie démentielle. Privés de leurs terres, ils doivent remettre en place un système d’agriculture semi-sauvage, dans un espace restreint, souvent insuffisant pour garantir leur sécurité alimentaire. Accepter la distribution alimentaire du programme d’aide devient alors la réponse rapide à leur précarité forcée.

 

Vers la destruction de leur auto-suffisance et la disparition de leur patrimoine agricole

 

L’Inde, par le programme d’aide de la loi de 2013 sur la sécurité alimentaire nationale (2) distribue des céréales aux Ādivāsī-s. Non seulement ces céréales sont issues de variétés très pauvres en micro-nutriments, mais cette distribution enferme les Ādivāsī-s dans un système d’assistanat, de dépendance alimentaire, qui a pour effet de les détourner de leurs traditions d’agriculture semi-sauvage. Ce programme, aujourd’hui encore en action, annihile l’auto-suffisance de ces populations. Plus désastreux encore, il provoque la disparition de la biodiversité alimentaire et médicinale que les Ādivāsī-s ont entretenue depuis des siècles.   

 

Le mirage de la modernisation

 

Perdant leurs traditions et leurs moyens d’existences, ils succombent au mirage de la modernisation. Nombre d’entre eux fuient leurs villages et leur jungle, et se retrouvent condamnés à dépérir dans des bidonvilles où l'espérance de survie est souvent inférieure à 47 ans : habitations insalubres, criminalité, malnutrition sévère, maladies…

 

(2) La loi de 2013 sur la sécurité alimentaire nationale (National Food Security Act, 2013) est une loi du Parlement indien qui vise à fournir des céréales alimentaires subventionnées à environ deux tiers des 1,2 milliard d'individus indiens. Il a été signé le 12 septembre 2013. Les personnes éligibles à l’aide alimentaire reçoivent 5 kilos de riz, de blé ou millet par personne par mois à un prix nominal, via un Système public de distribution (SPD).

 

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